L'âne, histoire, objets et statuettes d'ânes d'art

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L'Âne

L’âne est têtu, mais pas si bête….

De tous temps, l’âne a été décrié et les qualificatifs péjoratifs qui l’accablent sont nombreux comme : têtu comme un âne, le cheval du pauvre, mettre un bonnet d’âne, têtu comme une mule, et l’âne souffre de sa comparaison avec le cheval plus fringant, plus fougueux ……

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Pourtant, l’âne est un animal intéressant et attachant. Certes il est plus petit, plus lent que le cheval mais il est plus robuste, capable de porter dans le bât de lourdes charges sur de longues distances. Il a le pied plus sûr que le cheval, il peut escalader des pentes raides là où le cheval se casserait une patte.

Il est moins difficile comme nourriture, se contentant souvent de l’herbe qui borde les chemins de campagne. Il est donc moins coûteux et c’est pour cette raison que les paysans pauvres élevaient souvent un âne comme moyen de transport ou pour aider aux travaux de la ferme. C’est de là que vient son surnom de « cheval du pauvre ».

Le lait d’ânesse est le plus proche du lait de femme.

On dit même que l’âne est plus intelligent que le cheval : alors que le cheval se laisse domestiquer facilement, qu’il accepte d’être dressé, de participer à des jeux de cirque … l’âne est fier, s’il est têtu c’est parce qu’il refuse de faire ce qu’il ne comprend pas.

Un animal fier, robuste, intelligent voilà l’âne trop souvent décrié.

L’âne est un mammifère ongulé de la famille des équidés à laquelle appartiennent également le cheval et le zèbre. (voir « en savoir plus » sur le cheval et sur le zèbre)

L’âne partage avec ces animaux de nombreuses particularités. Par exemple :

Il possède quatre membres appelés jambes et terminés par un pied. L’âne marche sur un doigt qui remonte jusqu'au boulet. Le sabot correspond à un ongle de l'homme. Cet appui sur un seul doigt prédispose les équidés à la marche voire à la course. De plus l’allongement des pattes aide également à la locomotion et l’âne sauvage, comme tous les équidés préfèrent s’enfuir en cas de danger ou donner des ruades s’il est acculé.

Les jambes des équidés peuvent être tendues par des muscles ce qui leur permet de dormir debout, appuyé sur trois pattes et ainsi de reposer alternativement l'une ou l'autre. Le pied est composé d'un sabot, de la fourchette, sorte de coussinet jouant un rôle amortisseur et d'une enveloppe cornée qui entoure les parties fragiles et qui correspond à l'ongle de l'homme. L’âne marche sur un doigt.

Les dents :
L’âne  est un herbivore : il n’est pas difficile, dans la nature il mange de l'herbe, à l'écurie diverses céréales. Comme tous les herbivores il possède des incisives coupantes et des dents jugales broyeuses.

Les mœurs : L’âne sauvage vit en troupeaux que l’on retrouve dispersés en Asie, en Afrique … La vie en troupeau est une défense efficace contre les prédateurs : d’une part on repère plus facilement l’ennemi, d’autre part le nombre distrait l’attention du prédateur et enfin les plus faibles comme les petits sont relativement en sécurité au centre du groupe. Mais gare aux traînards.

Origines : On pense que les ancêtres des équidés sont apparus il y a 54 Ma en Amérique du Nord. Ils devaient avoir la taille d’un renard. Les équidés à un seul doigt dateraient d’environ 5 Ma. D’Amérique ils se sont propagés en Afrique et en Asie et ont été réintroduits en Amérique par les conquistadors.

La vue : les yeux des ongulés sont latéraux ce qui leur donne une bonne vision panoramique.
Les oreilles : celles de l’âne sont plus longues que celles du cheval. Elles sont caricaturées dans le bonnet d’âne.
Le cri : l’âne brait.

Reproduction : Après une gestation de 12 mois environ, l’ânesse donne naissance à un ânon. Le lait d’ânesse est le plus proche du lait de femme. Il existe des races hybrides :
• Le bardot et la bardine viennent du croisement de l’âne et de l’étalon
• Le mulet et la mule du croisement de l’âne et de la jument
• Le zébrane et la donzèbre du croisement de l’âne et du zèbre
• L’onagre est un ongulé intermédiaire entre l’âne et le cheval, il est élancé et rapide

L’âne et l’homme : L’âne a été domestiqué au Moyen-Orient vers 3 000 ans av J.C. alors que le cheval ne l’a été que 500 ans plus tard. Le cheval a dès lors souvent remplacé l’âne car il est plus rapide, plus fringant, plus apte à la guerre, aux déplacements rapides. L’âne a cependant bien des qualités que le cheval ne possède pas.

L’âne n’est pas difficile pour sa nourriture. Il se contente souvent de l’herbe des chemins de campagne. C’est le cheval du pauvre car il ne coûte pas cher à nourrir.

Comme le cheval il est utilisé pour le transport car il peut porter de lourdes charges dans son bât ou sur son dos. Certes il est moins rapide que le cheval mais il a le pied plus sûr. Il ne craint pas d’escalader des pentes raides, là où le cheval tomberait et se casserait une patte. Les montagnards l’utilisent encore de nos jours pour ravitailler des maisons ou des gîtes perchés à l’écart des téléphériques. De même les randonneurs en montagne, qui excursionnent pour plusieurs jours, se font souvent accompagner d’un âne ce qui leur évite de porter un lourd harnachement sur leur dos.

L’âne peut être utilisé pour sa chair et le saucisson de Provence est réputé.

Quelques races d’ânes :
• L’âne domestique ou Equus asinus
• Le Kiang ou âne du Thibet, le plus grand des ânes sauvages. Sa robe rousse en été devient plus foncée et épaisse en hiver
• L’âne sauvage d’Afrique à la robe rousse, brune ou grise
• L’Hémione ou âne sauvage d’Asie
• L’Onagre apparenté à l’âne, plus fin et plus rapide

Généralement l’âne sauvage est plus trapu que l’âne domestique.

L’âne dans la culture :

L’âne a la réputation d’être bête : et on parle souvent du bonnet d’âne avec lequel on faisait honte autrefois aux cancres. Une histoire illustre ce fait : l’âne de Buridan.
Un âne avait soif et faim. De chaque côté de lui, à égale distance, un seau d’eau et un seau de nourriture. L’âne est mort de faim et de soif car il n’arrivait pas à décider vers quel seau il devait aller en premier.
Une histoire bien sûr mais qui illustre bien le peu d’estime dans laquelle on tient souvent l’âne.

On dit aussi que l’âne est têtu et nombre de coups de bâtons pleuvent sur son échine, pourtant l’âne est un animal sensible, et souvent plus docile que le cheval. Beaucoup pensent que l’âne est un animal prudent et qui ne fait que ce qu’il comprend, donc plus intelligent que le cheval qui se laisse dresser.

Beaucoup d’expressions ont trait à l’âne comme : faire une ânerie, tu es un âne, …..

L’âne apparaît dans la littérature et l’art :

Dans Cervantès, Dom Quichotte est monté sur un vieux cheval Rossinante tandis que son écuyer Sancho Pansa le suit monté sur un âne.
Citons aussi : l’âne dans Titi et Grosminet, dans Astérix et Obélix, l’âne Anatole dans Philémon, Bourriquet dans Winnie l’Ourson, Peau d’Ane de Charles Perrault ….

Dans l’évangile, Jésus monte un âne pour entrer dans Jérusalem.

En peinture avec Rembrandt, Louis Le Nain …. Dans la représentation de la nativité, la Fuite en Egypte, …..

L’âne est un animal courageux, utile, intelligent.

Retrouvez les figurines de la ferme.

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