La Venus de Milo
LAÂ VENUSÂ DEÂ MILO
La Vénus de Milo est une très belle statue de marbre que l’on peut admirer au musée du Louvre à Paris, œuvre d’art remarquable qui a échappé à la destruction par un concours de circonstances extraordinaires.
Avril 1820, un paysan de l’île de Milo (ou Mélos), une des îles des Cyclades dans la mer Egée qui appartient alors à l’empire ottoman, creuse le sol à la recherche de pierres avec l’intention de construire un mur d’enceinte pour son champ. Il trouve par hasard des fragments de marbre qu’il va pouvoir utiliser pour son mur et ce qui semble un buste de femme. Un élève officier de marine français Olivier Voutier est présent, il est intrigué par cette découverte et il incite le paysan à continuer sa fouille. La moitié basse de cette statue de femme apparaît peu à peu. Sur l’île est présent également Dumont d’Urville. L’ambassade française est alertée en la personne de l’ambassadeur le Marquis de Rivière qui va acheter la statue pour Louis XVIII. Celui-ci la remet au musée du Louvre.
Au Louvre, contrairement à l’habitude qui consiste à restaurer les objets qui arrivent plus ou moins abîmés, la Vénus de Milo est si belle qu’elle est gardée en l’état, à part quelques petites interventions comme le nez, une lèvre et un orteil cassés et la pose du chignon qui était détaché.
La Vénus de Milo, en marbre de Paros, est, lorsque le haut et le bas sont rassemblés, une statue de femme de plus de 2 m de hauteur. Il est difficile de dater exactement sa réalisation. On la situe généralement entre le IVe et le I er siècle av JC. A cette époque on construisait les statues en deux parties, le haut et le bas, pour faciliter le transport. Pour les raccorder on ménageait des trous d’un côté et des ferrailles verticales de l’autre. Certains historiens pensent la situer vers – 100 av J C
Elle est demi-nue ; seul, un drapé aux plis élégants cache la partie inférieure de son corps. Les bras n’ont pas été retrouvés, ni le diadème qu’elle portait probablement si on en croit les trous encore visibles dans lesquels celui-ci devait être fixé.
La Vénus de Milo donne une impression de beauté, d’élégance, de grâce infinie. On pense qu’elle représente Aphrodite la Déesse de l’Amour ou peut-être Amphidrite la Déesse de la mer.
Après cette découverte mémorable, Olivier Voutier quitte l’armée française pour se consacrer à la lutte pour la libération de la Grèce. Il termine sa vie à Hyères dans le Var, au Castel Sainte Claire sur les hauteurs de la ville. De là , il aperçoit au loin les îles d’Hyères, Port Cros, Porquerolles …. qui lui rappellent les belles îles de la mer Egée où il a découvert la magnifique Vénus de Milo. Sa tombe se trouve au Castel Sainte Claire.
Celui-ci, après sa mort est devenu un hôtel de luxe et depuis 1990 c’est le siège du Parc National de Port Cros.
La Vénus de Milo, ce vestige arraché à la terre, qui a failli disparaître à tout jamais, cette merveille de marbre, venue de la Grèce ancienne charme toujours par son élégance et sa beauté, par l’exaltation de l’harmonie du corps féminin et de l’attitude pleine de distinction et de grâce qui séduit par-delà les siècles.