Salvador DALI
Salvador Dali
Salvador Dali est l'un des hommes les plus extraordinaires de l’époque contemporaine. Son caractère et son œuvre ne laissent personne indifférent.
Salvador Dali est né le 11 mai 1904 à Figueras en Catalogne (Espagne). Il porte le même prénom que son frère mort peu de temps auparavant. Cette similitude de prénom semble avoir perturbé le jeune Salvador Dali qui parle de son frère en l’appelant « le double obsédant ». Le père de Salvador Dali est notaire et doué d’un caractère autoritaire qui a certainement influé sur le jeune enfant. Certains biographes pensent même que le père aurait une part de responsabilité dans la mort du jeune frère.
Salvador Dali montre dès l’enfance un caractère fort et un goût marqué pour la peinture. Il réalise son premier tableau à l’âge de sept ans. Après le bac il entre à l’école des Beaux Arts de Madrid. Mais il s’entend mal avec ses condisciples et il méprise ses professeurs qu’il juge indignes d’enseigner. Salavdor Dali est devenu anarchiste. Il se fait mettre à la porte de l’école.
Il a du mal à vendre ses premières peintures et il va peu à peu en déduire qu’il est plus difficile de vendre une peinture qui s’inspire des tendances à la mode et se perd dans la multitude des œuvres proposées, qu’une œuvre originale issue de sa propre imagination.
Or, Salavador Dali, possède un caractère fort. Enfant, il se compare à Napoléon et plus tard il pense que seul Léonard de Vinci égale son génie de la peinture. Il va tout d’abord s’intégrer aux mouvements picturaux en vogue à cette époque mais peu à peu il adopte un style personnel qui fait de lui un artiste hors de toute classification et célèbre dans le monde entier.
En 1926 premier voyage à Paris où il rencontre Miro et surtout Picasso qu’il admire.
En 1929 deuxième voyage à Paris. Il adhère au mouvement surréaliste où il côtoie Aragon, André Breton, Paul Eluard …… (Dali va avoir une liaison durable avec Gala la femme de Paul Eluard)
Le mouvement surréaliste est né après la première guerre mondiale. Il prône la liberté de penser et d’action, la lutte contre les conventions sociales et la morale, et milite en faveur de l’imagination et du rêve.
Dali ne se contente plus de reproduire fidèlement l’objet ou le paysage qu’il veut peindre mais il l’imprègne, d’une façon plus ou moins cachée, de ses propres pensées (souvent révolutionnaires par rapport au style classique.) Il laisse s’épanouir ses idées que beaucoup pensent extravagantes mais qu’il estime être le produit de son génie. Ses œuvres étonnent ses contemporains et il les vend.
Il achète une petite maison dans la crique de Port Lligat dans la Catalogne en Espagne et il va l’aménager peu à peu selon ses idées hors du commun. (Un exemple entre autres : il installe une bibliothèque au ras du plafond si bien qu’il est impossible de prendre un livre !) Cette maison se retrouvera souvent dans son œuvre picturale. Lui-même se considère comme « le prince du Kitsch, de l’ironie et de la dérision » « Un véritable Génie ».
En 1934, Dali se rend à New York où il fait sensation par son excentricité. De retour en Europe il est exclu des Surréalistes par André Breton qui lui reproche ses idées contre-révolutionnaires. On le juge même atteint de troubles mentaux.
En 1936, Dali fuit la Catalogne à cause de la guerre civile en Espagne. A Londres, il rencontre Sigmund Freud qu’il admire depuis longtemps et qui a inspiré ses recherches sur les rêves et sur l’inconscient sans oublier le moyen de les suggérer dans ses œuvres.
Pendant la deuxième guerre mondiale, il part aux Etats-Unis. C’est pour lui l’occasion de peindre de nombreuses toiles qu’il vend et de découvrir un mode de vie différent de celui plus traditionnel de l’Europe. Partout il ajoute la touche originale de son génie hors du commun, plus ou moins dissimulé dans des représentations en apparence anodines.
Son esprit toujours ouvert sur les nouveautés s’enrichit sans cesse. Il s’intéresse à la peinture, la sculpture, la mode, la publicité, le cinéma (Walt Disney… ) le théâtre, la religion, la littérature, la création de bijoux, et à toutes les traductions visibles de la pensée. De plus en plus, il pense par lui-même, invente, extrapole. Il se considère comme un génie et il va durant toute sa vie s’intéresser à tous les arts, ajoutant à chacun sa touche personnelle, persuadé que toutes les œuvres d’art peuvent exprimer la pensée profonde de son auteur.
Dali est frappé par la mobilité des phénomènes que capte l’œil. Où les artistes anciens s’efforcent de montrer l’aspect conceptuel des choses, où les surréalistes peignent leurs œuvres vues à travers leurs sentiments, il voit la mobilité des apparences, en particulier sous l’influence de la lumière et de l’esprit.
Dès les années 1930, Dali se passionne pour le gigantisme, Soupçonné de désordre nerveux, exclu du mouvement surréaliste, il va continuer ses recherches guidé par son génie et crée la méthode paranoïa-critique qui s’inspire de la complexité de l’esprit humain.
Il utilise la méthode de l’image double : Dans une même peinture, l’œil croit voir une image mais en observant encore, voilà qu’il aperçoit une deuxième image différente de la première Dali semble jouer avec l’esprit.
Plus tard, il parvient même à peindre 3 images en une seule (la tridimensionnalité). L’idée lui en vient alors qu’il attend en gare de Perpignan
C’est un artiste très minutieux et méticuleux. Il peut mettre une année entière pour réaliser une œuvre. La pensée humaine est très vive, capable de varier très rapidement. Les peintures doivent être le reflet de cette aptitude.
Dali a réalisé de nombreuses œuvres, comme:
- Six images de Lénine sur un piano
-Â Le Christ de Saint Jean de la Croix
-Â Les montres molles
-Â Portrait de Dala
Et plusieurs centaines de réalisations, toutes marquées par la personnalité de ce génie hors du commun
Mais nul ne peut prétendre ignorer Dali, cet homme extraordinaire tant par ses idées hors du commun et ses réalisations multiples où il met en applications ses pensées profondes et originales, cet homme qui se qualifiait lui-même de Génie et que l’on représente toujours avec son beau visage fin, ornée de deux moustaches relevées en points d’interrogation comme si, par son allure caractéristique, il voulait dire :
Moi, je suis un Génie, et vous, utilisez-vous aussi votre pensée ?
L’art pictural de Dalà fut une sublimation de sa propre vie. S’appuyant sur un savoir-faire exceptionnel accumulé au cours de toutes sortes d’expérimentations picturales, il porta de façon inimitable le surréalisme à des niveaux insoupçonnés. Il photographiait en quelque sorte de façon associative ce qui se passait à l’intérieur de sa tête. Inspiré par les nouvelles conceptions de la psychologie, à l’époque révolutionnaires, il tentait de traduire son subconscient en images et de visualiser ses rêves dans tout ce qu’ils avaient de symbolique impénétrable. C’est à cet effet qu’il créa sa très célèbre « méthode paranoïaque critique ». Pour nous, mortels unidimensionnels, seules les peintures et autres œuvres artistiques fascinantes témoignent encore d’une vie incroyablement intense et laborieuse. Elles nous saisissent peut-être tant que nous n’y voyons pas seulement une manifestation du subconscient de Dalà mais également le reflet même du nôtre.
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